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BikoZaiLLeDoO
20 septembre 2006

mes racines

racines1

Etant plus jeune, j’étais je crois assez douée pour les études, surtout en français, puis en allemand, car à l’époque, c’était comme un privilège d’apprendre l’allemand en première langue, un précieux atout réservé seulement aux élèves très bons en langue française (je cite), car la grammaire allemande est encore plus difficile que la grammaire française (Je me rendais compte bien plus tard qu’en fait il s’agissait d’une tentative « d’alliance » entre la France et l’Allemagne, afin de renouer les liens de deux peuples scindés par un passé douloureux)…bref , de nos jours la langue « magique », celle qui ouvre toutes les portes de la communication, c’est évidemment l’anglais. D’ailleurs, pour palier à cette lacune, je m’y suis remise il y a peu.

Mes plus grandes passions étaient donc l’allemand et les dissertations, les rédactions si vous préférez. La plupart du temps, au rendu des devoirs par les enseignants, j’avais « l’honneur » de me lever devant toute la classe afin de lire à voix haute mon "chef d'oeuvre". J’avoue, j’étais flattée certes, mais surtout embarrassée, cependant, ma plus grande récompense était les éclats de rire de mes camarades de classe, car quel que soit le sujet, je parvenais toujours à y glisser un soupçon d’humour. Quand je rentrais chez moi, je relatais à mon père avec fierté ma nouvelle « gloire », et je disais «  un jour, j’écrirai un livre » et il me répondait : « j ‘en suis sur, tu le feras ». Ah! quelle foi ont les pères en leur progéniture...(sourire)

Mais la vie réserve des surprises, bonnes ou mauvaises, elles contribuent parfois à vous éloigner de vos rêves. j’ai perdu ma mère très tôt, je déplore d’ailleurs ne la connaître qu’au travers de bribes anecdotiques puisées ici et là, mais quelles anecdotes ! Je connais par mon père, l’endroit où ils se sont embrassés la première fois, je me suis rendue sur ces lieux, il y a quelques années, car c’est pour moi comme un sanctuaire, le début d’une union d’où naquirent six enfants, cinq filles et un garçon. Par la famille, surtout les oncles et les tantes, je sais qu’elle faisait tout avec un rien, qu’elle cousait merveilleusement bien, qu’elle avait une taille de guêpe et une magnifique chevelure, durant sa jeunesse qui faisaient pâlir de rage toutes les jeunes filles du voisinage, qu’elle avait une répartie peu commune mais bien moins acidulée que la mienne et sans doute beaucoup plus subtile, car issue d’une instruction de classe bourgeoise.

Mon père, lui, était fils d’ouvrier, soutien de famille d’une lignée de 14 enfants, il avait été exempté du service militaire, il aimait de peindre, de jouer de l’harmonica, d’écrire, était féru d’histoire et de géographie et son principal livre de chevet était le dictionnaire (merci papa pour tout le savoir et la sagesse que tu m’as transmis, pour cet engouement d’apprendre qui m’habite maintenant également). Je sais aussi que durant leur première année de mariage, mon père passait son certificat d’études, diplôme important à l’époque et qu’il n’avait hélas pu passer plus tôt, et que ma mère lui transmettait amoureusement tout son savoir durant leurs soirées qui auraient dû être, disons-le…plus tumultueuses.

racines

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Commentaires
M
ton agora je le crois vient de ta trop grande sensibilité!! alors cette sensibilité faut pas la combattre faut t en servir!! ecris ce livre et fais nous rever avec tes mots, rire avec ton humour et pourquoi pas pleurer aussi!!<br /> je renonce pas a tes reves
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