vieux délires
On se fait tous avoir
par des propos notoires
car le mot "politique"
ça rime bien avec "fric"
le passage à l'euro
entre nous, c'est zéro
car depuis qu'on y est
on est tous des fauchés
Mais dans la vie, faut pas s'en faire
tout le monde le dit, on est tous frères..
Mon meilleur pote, Marco,
se prend pour un héros,
il a une âme d'artiste,
pas du tout défaitiste,
c'est bon d'l'entendre rêver
moi qui suis déprimée,
quand j'l'imagine sur scène
J'me prends pour une reine.
Mais dans la vie, faut pas s 'en faire,
tout le monde le dit, on est tous frères...
J'avoue que certains soirs,
toute seule dans le noir,
J'voudrais pouvoir changer,
de nom, d'identité,
monter dans ma voiture,
partir à l'aventure,
m'arrêter n'importe où,
où on s'marre comme des fous.
Car dans la vie, faut pas s'en faire,
tout le monde le sait, on est tous frères...
J'vais devoir vous quitter,
c'est bien beau de rigoler,
mais bientôt j'reviendrai,
la tête bourrée d'idées,
Marco sera avec moi,
Il chantera comme un roi,
on vous fera danser,
c'est notre spécialité.
Car dans la vie, faut pas s'en faire,
tout le monde le sait, on est tous frères.
Chanson de Stéphabulle en 2001.
Une femme qu'on n'aime pas
Ma vie passe, ma vie s'en va.
Ma double vie à moi, c'est toi.
Je ne laisserai derrière moi
qu'un passage sans âme.
Mon ventre ne sera jamais rond,
je ne cherche même plus les prénoms,
j'aurais tant voulu un garçon,
une petite tête blonde.
C'est pas facile d'aimer une ombre,
Moi, je suis là sous les décombres,
C'est ton absence qui fait de moi
une femme qu'on n'aime pas.
On s'est rencontré au tel,
je sais, c'est virtuel,
Pourtant quand je l'ai entendu,
pour lui, la tête j'ai perdu.
On s'est vu quelques mois plus tard,
près de chez moi sur le boulevard,
De peur, j'avais le teint blafard,
Pour deux, il a été bavard.
C'est pas facile d'aimer une ombre,
moi, je suis là sous les décombres,
c'est ton absence qui fait de moi
une femme qu'on n'aime pas.
Mais dans ses bras j'oublie tout ça,
je suis vivante, enfin je crois,
j'ai pas envie de le quitter,
Arrêtez donc de me blâmer !
C'est pas facile d'aimer une ombre,
Moi, je suis là sous les décombres,
c'est ton absence qui fait de moi
Une femme qui ne SAIT pas.
Stephabulle (sept 2003).
Parfois
Parfois l'envie me prend
d'écrire une chanson,
elle traverserait le temps,
passerait toutes les saisons,
Tout le monde dans les rues
la connaîtrait par coeur,
ce serait simplement
la chanson du bonheur.
Elle parlerait des gens
appréciant l'harmonie
de ballades au printemps,
malgré les jours de pluie,
et les longs soirs d'hiver,
près de la cheminée,
elle nous ferait rêver
aux doux matins d'été.
Parfois l'envie me prend
d'écrire une chanson,
emportée par le vent,
au bon temps des moissons,
elle annoncerait alors
l'arrivée de l'automne,
des rafales du Nord,
ou de l'orage qui tonne...
Stephabulle ( chanson ).